de la mission FPC
Pierre : J’avais 18 ans lorsque j’ai été rejeté par ma famille à cause de ma foi. Nicolas et Edith Kessely m’ont accueilli à la mission « Spécial Jeunes ». Je suis parti avec Jean-Jacques et Lydie Herrmann dans le Nord pour faire connaître Jésus. FPC est née en 1977 en ouvrant une école à Pechelbronn pour former des missionnaires qui s’impliqueraient en France. J’ai fait partie avec joie du premier groupe. En 1980, avec Martine, j’ai à nouveau rejoint Jean-Jacques et Lydie Hermann à Maubeuge pour une implantation d’Église. Nous y sommes restés pendant sept ans. Nous étions surtout impliqués dans le travail jeunesse avec Vilodec dans l’Avesnois.
J’ai été marqué par le sens de l’accueil et l’hospitalité de nos aînés. J’ai vu que le service pratique aux personnes et la relation d’aide représentent une grande partie du travail du missionnaire. Jean-Jacques m’a particulièrement marqué.
En 1991, les Herrgott, un couple en retraite réunissant un groupe de chrétiens, nous ont appelés à les rejoindre pour poursuivre l’implantation d’une Église à Dole, dans le Jura. Nous avons témoigné sur les marchés et lors de soirées à Dole et dans les environs. Dieu a agi et l’Église a pris forme. En équipe avec différents Pass (Parcours d’Apprentissage au Service du Seigneur, une immersion courte durée dans la mission) nous avons prié et œuvré pour l’affermissement des chrétiens. Nous avons appris la persévérance dans le ministère d’implantation.
Treize ans plus tard, la librairie L’Exèdre à Besançon où nous étions clients pour notre stand sur les marchés, était en difficulté et cherchait une solution pour garder le magasin. Cette librairie est une plaque tournante pour les Églises de la région, les aidant à parler de Dieu à travers la littérature chrétienne. Je m’y suis engagé comme gérant, à travers FPC, introduisant le commerce équitable pour inviter les passants à entrer dans le magasin. Le travail est très diversifié. Nous avons rapidement joué un rôle relationnel d’écoute et de service. En 18 ans dans ce ministère, nous avons accompagné de nombreux jeunes.
Pierre : Ce n’est pas ce que je fais qui est important pour Dieu. Chaque étape est une école et une expérience utile. Et le plus beau privilège est de servir le Roi des rois !
Martine : J’ai choisi d’accompagner mon mari pendant tout le parcours de manière complémentaire. Pour moi, c’était une réelle vocation et ma façon de servir Dieu. À Maubeuge, j’ai découvert le ministère. Ce n’était pas comme je l’imaginais et pas toujours facile. Les imprévus me déboussolaient. Cependant, l’accueil des autres m’attirait et ainsi que d’enseigner les enfants et les femmes. À Dole, nous avions toujours des stagiaires à la maison et l’Église se réunissait chez nous. J’ai dû m’adapter. Cela a été néanmoins très formateur pour nos enfants qui ont trouvé des modèles. Ils s’engagent aujourd’hui à leur tour.J’ai appris à surmonter mes craintes pour relever de nombreux défis avec Dieu. Il m’a montré que « je peux tout par celui qui me fortifie » (Philippiens 4 : 13). À l’Exèdre, comme j’aimais les livres depuis toujours, j’ai pris le rôle de libraire, pour conseiller de bons livres selon les besoins des clients.
Plusieurs ont été touchés par la transparence de notre vie de couple et de famille. Nous étions plus attentifs à connaître les autres et avoir de bonnes relations qu’à notre performance commerciale. Et le Seigneur a agi, sa Parole a été diffusée. À Besançon, j’ai enseigné les bases de la foi à plusieurs jeunes femmes. La place me manque pour dire toute l’œuvre de Dieu !
La famille chrétienne est aussi un soutien précieux. Avec Dieu, les responsabilités pèsent moins lourd et les défis ne sont pas des impasses. Quelle joie de compter sur lui pour le servir ! La joie qui vient du Seigneur me permet de persévérer là où Dieu m’a placée. L’œuvre de Dieu se fait dans la faiblesse. « Tout vient de lui, se fait par lui et pour lui. À lui soit la gloire ! » (Romains 11 : 36).
Pierre : Tout d’abord, merci Seigneur ! Le magasin a tenu bon, même en période de Covid. En janvier dernier encore, nous pensions devoir déclarer une cessation d’activité. Shirlei, épouse du pasteur Gilson de l’Église Baptiste de Besançon, d’origine brésilienne, est bénévole au magasin depuis un an. Quand elle a entendu que le magasin devait fermer, elle n’a pas pu l’accepter : « Nous prions tous les jours pour le magasin ». Une discussion s’est donc engagée entre les responsables actuels de L’Exèdre et l’association Parole Vivante, portée par l’Église Baptiste de Besançon. L’assemblée générale a donné son accord pour la poursuite de ce lieu de témoignage, librairie et commerce équitable.
A mon ami Pierre, mon plus proche frangin durant tant d’années.
Un frère d’exception avec Martine, que de temps béni passé ensemble surtout au service des jeunes, conquérants, club d’enfants, etc.
Merci Martine et Pierre pour la richesse que vous avez apportée toutes ces années chez les ch’tis.
Bonne retraite , profitez bien et beaucoup de joie avec le Seigneur …
Je vous remercie des moments passés avec vous …
A très bientôt pour le camp …. Claude le cuisinier…
Bonne retraite à eux deux , mes amitiés particulières à Pierre que j’ai connu à Pechelbron.
Mission FPC
Je ne vous connais pas personnellement mais je suis touchée par votre témoignage et votre parcours.
Soyez richement bénis et fortifiés en Jésus-Christ !
Bonne retraite dans le Seigneur ! En vous lisant je comprends que vous allez continuer l’œuvre de Dieu différemment. C’est beau ! Gloire à Dieu.
Célia Henry