de la mission FPC
Cet article s’inspire d’une prédication préparée par Jeannot Gauggel, missionnaire et ancien directeur de la Mission FPC fraîchement retraité.
Il y a 40 ans, Jeannot et sa femme se sont installés à Bitche pour implanter une nouvelle Église. Quelques semaines après leur arrivée, un couple de voisins plus âgés les invite à dîner. En plein repas, l’homme fait une révélation étonnante à Jeannot. Il lui explique qu’il a l’impression d’être passé à côté de sa vie. Jeannot était très impressionné et attristé d’entendre cela de la part d’un homme qui aurait pu être son père.
Cette conversation tourne en boucle dans l’esprit de Jeannot. Comment vivre sa vie pour ne pas arriver au même constat dans le futur ? Pour lui, la réponse est claire : discerner ma vocation et la vivre pleinement.
Cet article, tiré d’un enseignement donné par Jeannot, vise à mieux comprendre la vocation : savoir comment la discerner et découvrir la sienne.
Dans le langage courant, le mot « vocation » évoque une attirance, un goût particulier pour une profession, un état. Par exemple, on pourrait dire d’une personne qu’elle a la vocation de musicien.
Dans le Nouveau Testament, le mot trouve son origine dans des textes où apparaissent le mot « appel » (klêsis), le verbe « appeler » (kaléo) et le participe « appelé » (klêtos).
La Genèse présente Dieu comme le souverain, le créateur et le soutien de la création. Lui seul existe éternellement, lui seul n’est dépendant de personne. Tout existe par décision divine suite à la parole divine. Tout existe par lui et pour lui. Dieu confie à l’être humain des missions et lui accorde pour cela une autorité déléguée.
Dieu est celui qui appelle, même s’il peut utiliser des personnes intermédiaires. C’est aussi ce que nous observons dans le Nouveau Testament.
Nous voyons que Dieu prend l’initiative, il souhaite entrer en contact avec nous comme le souligne le verset de 2 Timothée 1 : 9 : « Il nous a sauvés et nous a adressé un saint appel. Et il ne l’a pas fait à cause de nos œuvres, mais à cause de son propre plan et de sa grâce, qui nous a été accordée en Jésus-Christ de toute éternité.«
De plus Jésus appelle comme le montre le verset de Romains 1 : 5 : “C’est par lui que nous avons reçu la grâce d’exercer le ministère d’apôtre pour conduire en son nom des hommes de toutes les nations à l’obéissance de la foi”.
Enfin, le Saint-Esprit appelle aussi : “Pendant qu’ils rendaient un culte au Seigneur et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : ‘Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour la tâche à laquelle je les ai appelés.” Actes 13 : 2
Dieu a créé toutes choses et il les maintient en vie. Il soutient, dirige tout pour atteindre ses objectifs, mais il ne le fait pas directement comme lors de la création : il nous fait participer.
Prenons par exemple les enfants aimés et éduqués par leurs parents, les sociétés dirigées par des cadres… Nous sommes les mains, les oreilles, les pieds, les uns pour les autres.
Il répond aux besoins physiques, émotionnels, spirituels par notre intermédiaire. Dieu se sert de nous et de notre amour pour le prochain pour arriver à ses objectifs. D’une certaine manière, il se cache derrière le travail humain pour diriger le monde.
Enfin, nous pensons souvent à l’action lorsque nous pensons vocation, pourtant, les versets qui lient l’appel au salut à un style de vie sont beaucoup plus fréquents – comme dans les passages de 1 Pierre 2 : 9 et Actes 26 : 18. La foi nous permet d’être en relation avec Jésus. Et tout cela, c’est lui qui l’a ramené dans le partenariat.
Dieu nous appelle par notre comportement à être des témoins, libres et à vivre en paix. Notre comportement reflète aussi nos pensées, nos valeurs, notre relation avec Dieu : nous avons besoin d’être cohérents dans tous ces domaines.
Il nous appelle à l’action par notre service dans l’Église et le monde. Nous avons tous quelque chose à faire. La vocation est donc aussi un appel au service.
Aux disciples, Jésus dit : “Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.” Matthieu 4 : 19
À Ananias, il dit : “Vas-y, car cet homme (Paul) est un instrument que j’ai choisi pour faire connaître mon nom aux non-Juifs, aux rois et aux Israélites.” Actes 9 : 15
L’Église est un lieu de vie où l’on communique et travaille. Nous lisons dans Galates 5 : 13 “Rendez-vous par amour serviteur les uns des autres”. Nous avons des dons et des compétences que nous pouvons mettre au service des autres. Cela nous demande de connaître ces personnes et de comprendre leurs besoins.
Aussi, nous discernons deux types de service : celui du discours et de l’action. Dieu donne les deux et accorde sa force pour les deux.
C’est ce que souligne Pierre pour l’ensemble de l’Église : “Vous êtes une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirables lumière.” 1 Pierre 2 : 9 L’Église a pour vocation de proclamer oralement, avec un comportement adéquat, les hauts faits de Dieu : c’est l’appel à témoigner jusqu’aux extrémités de la Terre. Actes 1 : 8
Nous pouvons mettre en application ce que nous comprenons de la vocation dans nos vies.
⇒ Témoignons là où Dieu nous a placés !
⇒ Utilisons nos capacités, nos compétences et nos dons !
⇒ Soyons à l’écoute du Saint-Esprit pour comprendre notre place !
Pour Jeannot, si ce qu’il est et fait est dédié à la gloire de Dieu et au bien des autres, il aura vécu sa vocation !
Et vous, votre appel influence-t-il le contenu de vos journées, le métier que vous choisissez, et tous les domaines de votre vie ?
Mission FPC
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