de la mission FPC
Le changement a concerné les visites pastorales, les animations de deux groupes d’études bibliques chez des membres de l’Église, le culte du dimanche matin et les rencontres de prière. À ceci s’ajoutent les engagements associatifs, qui ont été suspendus.
Très vite, il m’est apparu très important de permettre, à travers la technologie, des rencontres entre les membres du Centre Biblique par visio-conférence. Au début, l’idée de vivre la communion fraternelle sous perfusion, pendant le confinement, m’était difficile à accepter. Ce n’est pas l’idéal mais, manifestement, les frères et sœurs apprécient de se retrouver, d’avoir des temps d’échanges et de pouvoir vivre un culte ensemble. Ceux-ci sont préparés en équipe, avec un fil rouge en général du début à la fin, obligeant les intervenants – celui qui préside, celui qui enseigne et toute l’équipe musique et chant – à collaborer. Un groupe WhatsApp avec les personnes de l’Église a également été créé. Des sujets de prière et d’encouragement, des vidéos, des communications diverses, y sont ainsi partagés.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai le sentiment que dans l’épreuve que nous vivons, les liens dans l’Église se développent et s’intensifient. La solidarité entre les membres s’accroît. C’est évidemment aussi, pour chacun, un temps propice à la réflexion, à la méditation, à une plus grande écoute de Dieu.
Si la crise sanitaire n’a pas produit de grands bouleversements dans mon travail en tant que pasteur, elle a suscité en moi des réflexions profondes. Je pense que Dieu utilise cette catastrophe pour me parler. Je suis remis en question dans mon comportement. Samuel Peterschmitt, pasteur de La Porte Ouverte Chrétienne à Mulhouse, dans son témoignage sur #OnEstEnsemble, parle de « foi arrogante au lieu de foi dépendante et d’humilité ». Je partage son analyse. Cela m’amène à m’examiner, à revoir mes fonctionnements, à m’humilier et à désirer changer d’attitude dans la communication de l’Évangile, à y mettre davantage l’amour que seul Jésus-Christ peut me donner.
Je m’interroge également sur ma façon de vivre le mandat de Dieu dans le livre de la Genèse : cultiver et garder le jardin (1). Quelles sont mes responsabilités dans la surexploitation de notre planète ? Je m’interroge sur le système économique de ce monde. Dans l’évangile de Jean au chapitre 17, versets 13 à 20, Jésus dit de ses disciples qu’ils ne sont pas du monde, mais qu’ils sont envoyés dans le monde. Le monde dont parle Jésus est un système (de pensées, d’action, de gouvernance, etc.) mis en place par les hommes, parfois inspiré par Satan, qui va à l’encontre de la volonté de Dieu. Ce système est en train de détruire la Création de Dieu : surproduction, course à l’argent, au profit, au détriment de la planète et de ses habitants. Les disciples de Jésus devraient être sensibles au fait que la planète agonise. Nous devrions vivre de façon cohérente également dans ce domaine tout en aspirant à la nouvelle création.
Le monde va-t-il tirer des leçons du Covid-19 ? Et moi, et nous, membres d’une Église locale ? Allons-nous vivre différemment, de façon à honorer Dieu ? Comment saurons-nous rebondir sur les questionnements des personnes autour de nous ?
(1) Genèse 2 : 15.
Mission FPC
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