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La solidarité dans le corps de Christ

L’origine de la solidarité se trouve en Dieu. Nous croyons en un Dieu trinitaire, Père, Fils et Saint-Esprit. De toute éternité, les trois personnes qui forment un seul Dieu s’aiment.

C’est pour cette raison que nous pouvons affirmer que Dieu est amour. La solidarité est une expression de cet amour.

La solidarité économique se retrouve régulièrement dans l’Écriture, exprimée de deux manières : le financement du culte et de l’expansion de l’Évangile dans le Nouveau Testament d’une part et le soutien de ceux qui sont dans la difficulté de l’autre. Nous retrouvons cela dans la Loi de Moïse et dans le fonctionnement de l’Église du premier siècle.

Dans l’Ancien Testament, certains sacrifices sont mangés par le prêtre. Il est aussi question d’offrandes : pour la construction du tabernacle, pour la réparation du temple sous le roi Joas, lors de la réforme de Josias. Les Lévites ne devaient pas être délaissés et pouvaient être pris en charge par les autres tribus[i].

⇒ La solidarité envers ceux qui sont dans la difficulté était organisée

« Tous les trois ans, la dîme est apportée, non au sanctuaire, mais au lieu même de résidence de chaque famille. Elle est alors destinée aux Lévites, aux orphelins et aux veuves, ainsi qu’aux étrangers, en chaque ville du pays. Il s’agit là d’une dîme que l’on peut qualifier de « dîme sociale ». La reconnaissance à Dieu s’exprime en amour du prochain[ii]. »

« Il s’agit de générosité, mais aussi de justice et de droit. On garantissait aux personnes dans le besoin la possibilité de glaner les champs au moment de la récolte […]. Tous les sept ans, on annulait les dettes. Lorsque les terres étaient laissées en jachère tous les sept ans, ce qui y poussait était à disposition des pauvres. La générosité s’exprime ici par des lois, qui fondent un droit et assurent une dignité à la personne qui en bénéficie.[iii] »

Dans le Nouveau Testament, une solidarité financière existait entre Paul et les Églises. Elle permettait de financer les besoins personnels de Paul et de ses équipes[iv] et les frais de ministère (principalement les voyages).

Le partage était une valeur fondamentale des premiers chrétiens. Il y a une dimension personnelle à la solidarité comme expression d’amour et de générosité[v], mais aussi une dimension institutionnelle et organisée, par exemple, lors des famines, selon les besoins de chacun. L’abondance des uns supplée au manque des autres[vi]. Ce principe se retrouve déjà lors de l’exode dans le désert, où ceux qui avaient le plus de besoins prenaient plus de manne, et ceux qui avaient moins de besoins en prenaient moins. Le principe de solidarité peut être modulé selon les besoins de chacun[vii].

⇒ La solidarité ne déresponsabilise pas

L’expression que Paul emploie dans 2 Thessaloniciens, « vivre dans l’indiscipline[viii] », indique une vie désordonnée, mais aussi irresponsable, qui se vit sans travailler. L’objectif du travail rémunéré n’est pas uniquement de subvenir à ses besoins, mais aussi de subvenir aux besoins des autres[ix].

Plusieurs difficultés ont favorisé la solidarité dans l’Église du premier siècle. Les famines ont déclenché plusieurs collectes en faveur des Églises de Judée : celle de l’Église d’Antioche de Syrie[x], et la grande collecte des Églises de Macédoine et d’Achaïe[xi]. Paul accorde une grande attention à cette dernière : elle a permis de subvenir aux besoins des Églises, mais elle a surtout été une belle expression de l’unité de l’Église.

La solidarité peut avoir pour objet l’avancement de l’Évangile, ou être destinée à ceux qui sont dans le besoin. Prospérer n’était pas un objectif en soi, mais permettait de soutenir d’autres.

Paul développe l’image du corps en parlant de l’Église. L’unité du corps implique que les membres aient soin les uns des autres. De même, si un membre souffre, tous souffrent avec lui[xii]. Plusieurs autres occurrences de l’expression « les uns les autres » expriment la solidarité : il s’agit de prier, de porter les fardeaux, de s’exhorter, de s’encourager, de s’édifier, d’être bons, d’exercer l’hospitalité… les uns envers les autres. En faisant tout cela, nous nous aimons les uns les autres[xiii].

Philippe Brobecker

[i] Lév. 6 et 7 ; Nb. 18 : 8-32 ; Ex. 35 : 4-29 ; 2 Chroniques 24 : 5 et 34 : 8-9 ; Deut. 12 : 17-19.
[ii] Comité théologique du CNEF, Une approche biblique de la générosité, Marpent, BLF Éditions, 2022, p. 21.
[iii] Ibid. p. 28.
[iv] 1 Corinthiens 9 : 13-14.
[v] Actes 2 : 45 ; 1 Jean 3 : 14-18.
[vi] Actes 2 : 44-45 ; 2 Cor. 8 : 9-13.
[vii] Voir Les Principes de gestion de la Mission FPC.
[viii] 2 Thessaloniciens 3 : 6-15.
[ix] Actes 20 : 34-35 ; Éph. 4 : 28.
[x] Actes 11 : 27-30.
[xi] Romains 15 : 25-27.
[xii] 1 Cor. 12 : 22-26.
[xiii] Jean 13 : 34-35.

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